NoteOfHope - Comment vous dire...

Comment vous dire...

Nous, citoyens, citoyennes célibataires occidentaux du 21° siècle, trentenaires de surcroît, nous vivons dans le mensonge oppressant que notre société tisse depuis des siècles, nous piégeant dans un marasme résonnant. Considérés comme des a-normaux, nous nous trouvons harcelés des mêmes questions et remarques anniversaire après anniversaire, Jour de l’An et vœux après vœux. Les sempiternels « Alors, tu nous le/la présentes quand? », « Et les amours? »… nous éviterons ici toute liste exhaustive car il y a aussi les attentions exprimées lors d’invitations, si peu calculées… Quels sentiments indescriptibles se pointent quand nous découvrons une assiette de plus avec, au bout de la fourchette, un être du sexe opposé, inconnu au bataillon, qui gentiment vous « raccompagnera à la fin de la soirée parce que moi, je ne peux pas »… C’est aujourd’hui encore, un triste constat, dû à l’impact des médias : plus de place pour le véritable amour, celui qui n’est ni conditionné ni scénarisé. Comment donc résister à la tentation de faire comme tout le monde ?

Et nous glissons, soumis, dans ce gouffre dépressif et dépréciant de l’esseulé, de l’âme seule sans âme sœur…Face aux commentaires tels que « La pauvre, à cet âge, les chances s’amenuisent… Trouver chaussure à son pied pour commencer à marcher… La sienne s’use, y’aura plus sa taille… », il est peut être bon de signaler que certains préfèrent marcher pieds nus… Pour d’autres, il est préférable d’attendre que la croissance soit bien avancée voire terminée pour ne pas avoir à changer de chaussures… Pour d’autres encore, il faut attendre que le cordonnier ait fini son travail, il serait désastreux et pour la chaussure et pour le pied de subir les attaques blessantes des cailloux sur le chemin de la vie… En y pensant, cette comparaison homme/chaussure est pleine d’enseignements…à méditer, peut être…

S’ensuit une triste constatation : ce n’est qu’après l’annonce de votre rencontre avec l’être tant désiré qu’on daigne enfin vous accorder le respect : c’est là, tout simplement, que l’on vous voit en tant qu’adulte, entier. L’on nous  qualifie de « célibataire endurci », à croire que notre solitude dresse autour du cœur un carcan nous rendant inaccessible. Il ne suffisait pas d’être « célibataire » en nous rangeant à part, on y ajoute « endurci » comme une sous- catégorie. L’origine du terme est à rapprocher du sanskrit « kévalah » qui signifie « particulier à, seul, entier » et désigne l’état de celui qui n’est pas marié.

1/ Permettez une remarque : dans «célibataire » il y a « ENTIER ». Que l’on arrête donc de nous considérer comme une « moitié » en attente parfois désespérée de l’autre moitié, car de fait, nous, célibataires, en sommes réduits à penser de même et à vivre dans cette espèce de frustration conditionnée.Tous ne sont heureusement pas de cette généralité de penser et il est souhaitable que les chrétiens aussi puissent adapter leur point de vue sur la question, à la lumière de la Parole de Dieu. Laissons Dieu nous dire ce qu’Il en pense… Quelle est Sa volonté pour chacun d’entre nous face à cette question du célibat? Une évidente réalité: chacun est différent. Dieu nous connaissant parfaitement, Il nous considère donc aussi avec nos différences et nous inclue dans Son plan parfait à la place qui nous correspond parfaitement. A nous de comprendre et d’accepter les circonstances de nos vies en nous plaçant incessamment devant Celui qui connaît la suite de l’histoire, juste pour vérifier que nous sommes toujours à la bonne place…Oh ! Facile à dire! En face de tout ce qui est plus ou moins explicité au quotidien, avec ce besoin vital de se sentir épaulé…comment toucher au bonheur ? Grâce à Dieu, il en existe encore qui comprennent un jour que, oui, la vie à deux c’est possible mais ce n’est pas la condition sine qua non d’une vie épanouie et heureuse! L’amour tel que nous le rêvons viendra peut être, si c’est dans Son plan… Mais vivre dans cette attente et rien que pour cela, ce n’est pas vivre ! Certes, j’y ai mis le temps, mais le miracle s’est produit: j’ai compris, pour de bon, que Dieu a pour nous des « projets de paix et non de malheur afin de [nous] donner un avenir et de l’espérance…»

2/ Je peux ainsi goûter et savourer un épanouissement réel en tant que célibataire. En prenant position énergiquement devant mon Sauveur, Il a répondu en me communiquant une joie fabuleuse et une paix encore plus profonde : Il n’est jamais en retard. A moi donc de tirer le meilleur profit de ma situation actuelle, pour Sa gloire, en attendant « sans attendre » la suite de mon histoire ici-bas, dont Il connaît tous les chapitres puisque « sur [Son] livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât »

3/ Je vais à nouveau passer par la métaphore pour conclure: dans un atome, on appelle « électron célibataire » ou « nucléon célibataire » celui qui n’est pas apparié i.e. qui n’est pas assorti en couple. S’il existe de tels électrons, c’est qu’ils ont une utilité… particulière. Et parmi ces électrons-là, il y en a probablement qui resteront célibataires toute leur vie de par leur utilité, mais rien ne me dit que ce sera le cas de tous ! A vous donc, compatriotes célibataires: puissiez-vous être fiers et satisfaits de l’état dans lequel vous vous trouvez en cette heure, assumez, et n’attendez pas comme moi la trentaine pour commencer à vivre PLEINEMENT heureux!

Analysez votre situation avec vérité devant Dieu, sans vous mentir à vous-même en faisant les forts ou en vous écroulant de faiblesse… Faites avec beaucoup de soin la différence entre vos réels besoins et vos énormes envies. Je vous le promets, en faisant confiance à Dieu, ça change la vie.