NoteOfHope - 5 pistes pour surmonter une mauvaise estime de soi !

5 pistes pour surmonter une mauvaise estime de soi !

Manquer de confiance en soi, ne pas avoir une bonne estime de soi sont des situations d’actualité engendrées en partie par la société de compétition et de performance dans laquelle nous vivons. Malheureusement, nos églises sont soumises à ce même fléau et il n’est pas rare de voir des chrétiens souffrir d’un manque d’estime. Ils ont l’impression de ne pas être à la hauteur pour telle tâche, de ne pas bien faire, ne pas faire assez, de ne pas être aussi “chouette” que l’autre...Finalement découragés, ils restent de côté et luttent avec leurs conflits intérieurs.

Si la liste n’est pas exhaustive, voici 5 pistes pouvant aider à changer de perspective sur soi-même :

1. Dissocier qui je suis de ce que je fais : En tant que chrétien, nous sommes appelés et encouragés à servir. Si servir Dieu est une oeuvre noble, il arrive que la tâche accomplie devienne le fondement de notre identité. Ce que je fais devient ce que je suis. Il en résulte que si je ne sers plus ou si je change de fonction dans l’église ou dans un ministère, j’ai le sentiment d’être perdu, voire de n’être plus rien. Il se peut alors que je “m’accroche” à ma fonction en sous-estimant les autres pour me sentir à l’aise ou au contraire, que je me mette en retrait, considérant que les autres font et sont meilleurs que moi. En réalité, ce que je suis n’est pas le résultat de ce que je fais. Ce que je fais évoluera tout au long de l’existence, en fonction des différentes saisons de ma vie et des dons que j’aurai développés. En revanche, ce que je suis est fondé sur la personne et les caractéristiques de Dieu. Autrement dit, je réalise vraiment qui je suis lorsque je prends conscience de qui est Dieu. Si je me laisse déterminer par ce que je fais pour Dieu et non par qui il est, j’aurai toujours une perspective faussée et fluctuante de la personne que je suis.

2. Ne pas se focaliser sur ce que je ne suis pas ou ne possède pas mais sur ce que je suis et ce que j'ai : Une mauvaise estime de soi vient parfois d’une difficulté à accepter qui nous sommes et à vouloir être “autre”. Si je suis timide, j’envie les charismatiques, si je suis musicien, j’ai plutôt envie de chanter, si je suis choriste, j’aimerais diriger la chorale, si je suis trop grand j’en vois les inconvénients, pareil si je suis petit, etc...Si je passe mon temps à considérer ce qui me déplaît chez moi et à vouloir être comme l’autre, je perds du temps à découvrir qui je suis et quels sont les dons que Dieu m’a donnés. Pour imager, à force de vouloir utiliser ce qu’il y a dans les mains de l’autre, je ne considère pas ce que je peux faire et qui je peux être avec ce qu’il y a déjà dans mes propres mains (principe même de la parabole des talents dans Matthieu 25).

3. Bannir la comparaison et considérer l’autre comme un complément : Parfois, le problème ne vient pas du fait de vouloir être comme l’autre, mais de réaliser que l’autre a les mêmes dons que moi. Un mécanisme de compétition inconscient peut alors s’installer. La Bible nous rappelle que nous sommes une créature merveilleuse (Psaumes 139:14) et que nous sommes son ouvrage (Ephésiens 2:10). Notre ADN nous rappelle que nous sommes uniques. En d’autres termes, même si l’autre a des talents comparables aux miens, il les exercera d’une manière qui lui sera propre. Le but n’est pas d’évincer ou de faire mieux que l’autre, mais de faire et d’être soi, simplement. Je ne pourrai jamais être aussi bien dans ma peau qu’en étant le “meilleur moi-même”. C’est le principe même de la collaboration : travailler de concert avec quelqu’un, trouver comment se compléter ensemble. Travaillons à rechercher cette complémentarité bienfaisante pour sortir du mécanisme de compétition et du sentiment d’insécurité qu’il engendre.

4. Se fixer des objectifs réalisables : Le sentiment d’accomplissement est important chez l’être humain. S’il n’est pas bon d’être sur-actif, il n’est pas non plus bon de ne rien faire. Maintenant, il est sage de se fixer des objectifs réalistes et réalisables. Si j’ai des attentes énormes de la vie et de moi-même, je serai continuellement déçu de ne pouvoir les achever. Mieux vaut réussir (et se réjouir) en ayant accompli un petit peu, que d’échouer (et être déçu) de ne pas avoir accompli beaucoup.  On ne grimpe jamais un escalier de la première à la dernière marche d’un coup, nous montons marche après marche et finissons par arriver à destination. La somme des “petits peu” finit par devenir de grands accomplissements.

5. Accueillir la saison actuelle : Lorsque je suis devenue maman, à l’âge de 36 ans, j’avais l’impression de n’être accaparée que par mon bébé. Mon dilemme était grand : d’un côté, c’était important pour moi d’être entièrement consacrée à ma fille au moins la toute première année de sa vie, d’un autre côté, j’avais le sentiment qu’une année allait devenir “des” années et que je ne retrouverais plus jamais de vie sociale :) Le problème résidait dans mon sentiment : il était faux. J’étais dans une “autre” saison de ma vie et comme toute saison, celle-ci allait évoluer. Demain serait une nouvelle saison, probablement différente. Le problème vient parfois de l’impression que la saison dans laquelle nous sommes va durer l’éternité. Il n’y a rien de plus faux. Ce que je fais, ce que je suis, le contexte dans lequel j’évolue maintenant changeront. Lorsque j’ai pris conscience que ma fille allait grandir, qu’elle serait demain plus indépendante et que je sortirais un jour des couches et des biberons, alors mon sentiment a changé. J’ai simplement accepté la saison actuelle avec beaucoup de joie et l’ai investi pleinement sans aucun malaise. J’étais d’ailleurs beaucoup plus souriante et épanouie. La vie n’est pas figée, la perspective que le contexte change et que je change donne beaucoup d’espoir.

Que ces quelques pensées vous encouragent aujourd'hui.