NoteOfHope - Pourquoi Jésus parle-t-il de "Joug" ?

Il y a des paroles de Jésus qui sont de véritables perles libératrices. Parmi elles, se trouve ce magnifique verset que l'on retrouve uniquement dans l'évangile de Matthieu : Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Chargez mon joug sur vous, et apprenez de moi parce que je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau est léger (Matthieu 11:28-30).

Ce passage est souvent utilisé dans le cadre de réunions d'évangélisation, pour encourager les personnes malades, fatiguées, chargées, à s'approcher de Christ. C'est vrai et magnifique ! Maintenant, il est intéressant d'étudier le contexte dans lequel il s'inscrit.

A l'époque de Jésus, toute la “clique” des leaders religieux rajoutait à la Loi de Moïse ses propres préceptes. Ces derniers devaient être visibles sur le comportement extérieur. On retrouve par exemple l'observation du shabbat, toutes les lois sur la pureté etc...Un Juif était constamment influencé par cette voix qui lui répétait : Tu feras ; tu ne feras pas. La religion était une succession de règles à respecter, un réel fardeau à porter. Jésus dira d'ailleurs plus loin : Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes (Matthieu 23:4-5).

En résumé, le peuple étouffait spirituellement !

Jésus discerne la sincérité des gens qui essaient d'être et de faire bien. Il voit leur quête désespérée de trouver Dieu. C'est dans ce contexte qu'il va les inviter à venir à lui pour être libérés et trouver le repos véritable.

Pourquoi Jésus utilise-t-il l'image du joug ? Le joug est une pièce de bois qui permettait d'atteler des animaux et d'exploiter au mieux leur force commune. Jésus reprend ce terme et précise que son joug est aisé. En Grec, aisé signifie bien ajusté. Les agriculteurs ajustaient le joug à la taille des animaux pour 1) que le poids soit bien réparti et 2) éviter de les blesser. Le peuple comprenait bien ce que Jésus expliquait. Il n'était pas venu le charger, ni le dominer, au contraire c'était une proposition de partage des tâches.

Soyons encouragés aujourd'hui. La venue de Jésus et sa mort nous rappellent que :
1. Dieu n'a aucune intention de nous charger, de nous contrôler ou de nous dominer tel un tyran.
2. Il n'a pas l'intention de passer son temps à nous rappeler ce que nous devons faire ou ne pas faire. En vérité, Dieu n'est pas intéressé par notre comportement extérieur mais par l'état de notre coeur.
3. La vie qu'il nous donne, la tâche à laquelle il nous appelle ne sont pas sensées nous blesser, elles s'ajustent parfaitement à nous et surtout, Dieu marche et porte avec nous.

Quel sentiment de repos nous pouvons trouver en Lui ! Comme dit William Barclay, le fardeau qui est donné avec amour et porté avec amour est toujours léger.

 

Bibliographie :

- John Phillips, Exploring the Gospel of Matthew: An Expository Commentary, Grand Rapids, 1999.
- David C. Cook, Bible Lesson Commentary: The Essential Study Companion for every disciple, 2009.
- William Barclay, The Gospel of Matthew, Volume 2, Westminster John Knox Press, Louisville Kentucky, 2001.