NoteOfHope - Jésus et les femmes : le politiquement incorrect !

Jésus et les femmes : le politiquement incorrect !

Il est une phrase dans la Bible qui me fascine depuis 20 ans. C’est l’indice d’une culture, d’une réaction naturelle pour l’époque. Un réflexe qui en dit long ! Jésus est au bord du puit quand les disciples le rejoignent et s’étonnent… mais de quoi ? « Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu’il parlait avec une femme. » (Jean 4 :27) Jésus parlait à une femme, au bord d’un puit. Et alors me direz-vous ? Et bien c’est assez pour étonner ses disciples. Et en plus, s’ils avaient su… s’ils savaient la vie que cette femme menait et le niveau de la conversation que Jésus menait avec elle. Choquant ? Oui !  Et ta réputation Jésus ? Je vois déjà les gros titres ou le tweet provocateur : « Jésus parle philo à une femme facile ». Ou encore « perte de temps pour Jésus, on l’a retrouvé en train de parler haute théologie avec une femme qui a eu plus de maris que le reste de la ville entière… Lol ».

Non, l’attitude de Jésus envers les femmes n’est pas « politiquement correcte ». Il ne respecte pas les règles sociales, ni les murs créés entre les gens, les catégories bien séparées. En effet, ni les femmes ni les enfants n’avaient droit à la même considération que les hommes. Il suffit de lire Paul pour comprendre un peu mieux la place de la femme dans la société et l’église de l’époque. Ceci ne peut être comparée à notre situation actuelle (et tout autant, on ne peut partir des écrits pauliniens pour établir quelle devrait être la place de la femme dans l’église aujourd’hui). C’est dans une situation historique, sociale et culturelle tout à fait différente. Et c’est pourquoi j’admire encore plus Jésus et la manière dont il a rencontré les femmes. Les évangiles nous peignent un Jésus qui brise les tabous et se laisse approcher mais aussi s’approche des femmes. Il les voit, les écoute, leur parle, se laisser toucher. Et oui, c’était choquant à l’époque. Et non, ce n’était pas politiquement correct. Il y a eu les regards, les critiques, les rumeurs, les moqueries et parfois aussi le dégoût. Et j’aime tant ce Jésus et tous ses gestes d’amour, d’accueil, de bienveillance envers les femmes. J’aime y lire toute la valeur qu’il donne à ces rencontres. J’aime savoir qu’il est proche de ceux qui sont considérés comme « moindre », qu’il ignore les catégories que la société ou l’église crée (de quelque sorte qu’elles soient). Il fait les plus beaux cadeaux à ces femmes qui croisent sa route. Ce que certains considéraient comme des actes rebelles et choquants portent des messages forts qui ne pouvaient être ignorés par les observateurs.

Bien entendus, les journaux locaux ou encore twitter auraient fait un tabac avec des phrases chocs comme :

« Face au délit d’adultère, Jésus n’a pas eu le courage de jeter la première pierre sur la coupable qui avait pourtant été prise en flagrant délit.»
« Jésus se fait laver les pieds par une prostituée au milieu d’un repas en bonne société, il n’a pas semblé savoir qui le touchait devant tout le monde. »
« Rien ne l’arrête : Jésus guérit une femme impure des ses saignements, non seulement elle le touche mais en plus, il ne lui fait aucun reproche »
« Jésus guérit la belle-mère de Pierre, pas étonnant que ce dernier l’ai renié plus tard »
« Jésus engueule ses disciples pour avoir arrêté les mamans et les gamins qui venaient se faire bénir chez lui : encore une perte de temps pour ce rabbi surbooké ».
« Perte d’argent massive alors qu’une femme n’ayant visiblement pas réfléchi aux pauvres répand toute sa fortune sur la tête de Jésus ».
« Jésus est vivant : les femmes le savaient en premier ! Comment peut-on choisir aussi mal les premiers témoins de la résurrection ? Personne ne va prendre la nouvelle au sérieux ! »

Mais moi, je comprends ces rencontres tout autrement. Ce que j’y vois ? 

- Jésus sait, il pardonne, il protège une femme des pierres violentes d’un tribunal avide de justice.
- Au milieu d’un bon repas, d’un accueil glacial, Jésus apprécie toute la valeur et voit le cœur d’une femme qui pleure tout son soul et lave de ses larmes les pieds fatigués et sales de cet invité de marque. Et oui, il sait qui elle est.
- Elle n’aurait pas dû sortir, elle sait que ses saignements la rendent impure. Et il est clair qu’elle n’aurait jamais dû le toucher. Pourtant, elle a compris que « si seulement je pouvais toucher le bord de son manteau, ma vie changerait ». Et Jésus demande « qui m’a touché ? » et il lui parle, il la voit… il la rencontre, ne lui reproche rien… il change sa vie.
- Un Jésus proche des femmes, comme de la belle-mère de Pierre, qu’il guérit en arrivant chez eux. Et elle ? Elle se lève et leur sert un repas (si ça avait été une mama Italienne, elle lui aurait sûrement fait la meilleure lasagne du monde).
- Quand Jésus comprend que les disciples allaient renvoyer les mamans avec leurs enfants il les reprend sévèrement (non en fait, je crois que c’est même plus que ça il est hors de lui). Je peux l’entendre leur reprocher vivement : « vous n’avez vraiment pas compris ce qui est important les gars !». Et oui, dans son programme chargé, il prend du temps pour bénir ces enfants, amenés courageusement par ces mamans pleines de bonnes idées.
- Face au regard ahuri de ses disciples qui calculent mentalement combien de pauvres auraient été nourris si le flacon qui vient d’être brisé avait été vendu ou lieu d’être gaspillé sur la tête de leur ami, Jésus reconnait le sacrifice et l’honneur que lui fait cette femme. Elle lui donne ce qu’elle a de plus précieux et il va défendre cet acte, cette femme devant l’incompréhension de ses amis.
- Jésus est vivant et ce sont les femmes qui en seront les témoins en tout premier. Elles débarquent là en premier et en plus personne ne les croit… ça ressemble presque à une blague. Et c’est ce Jésus ressuscité qui choisit de rencontrer Marie-Madelaine dans le jardin. Mais elle ne le reconnait pas, elle pense parler au jardinier… jusqu’à cet instant où Jésus dit son nom et qu’elle le reconnait à cause de la manière dont il dit son nom. Et oui, Jésus prononce son nom et elle le reconnait, c’est tellement beau, tellement parlant.

Jésus et les femmes : quelle saveur, quel message pour toi et pour moi !

Un Jésus pour qui le politiquement correct n’est pas l’essentiel… Un Jésus qui n’a guère d’intérêt pour les ragots, les regards choqués, les qu’en dira-t’on. Un Jésus proche des femmes, qui voit en elles toute leur valeur, qui prend le temps d’une rencontre. Oui, qui investit du temps et de l’énergie, la bienveillance d’un instant, d’une conversation, d’une guérison. Qui se laisse toucher à où il aurait dû être dégoûté, et qui change les vies. Un Jésus révolutionnaire, un exemple ! Celui qui m’explique aux travers de ses actes et attitudes :  « je te vois, je te rencontre, je change ta vie ». Ce Jésus qui me dit (qui te dit aussi) : « tu peux m’approcher, me parler, me toucher, m’offrir ce que tu as de plus précieux… et ce, peu importe la situation dans laquelle tu te trouves, peu importe les erreurs, les impuretés, les questions et les demandes… viens, il y a de la place et du temps pour toi, des mots, de l’appréciation. Je te nomme par ton nom ».

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Qui est Rebecca ?

Rebecca (39) est psychologue, maman et auteure. D'origine belge, elle a marié il y a 15 ans un jeune théologien allemand. Ensemble, ils ont trois filles (dont la petite dernière est atteinte de trisomie) et vivent dans la forêt Noire où son mari, Christoph (39) est pasteur. Rebecca consacre ses matinées à l'écriture, le ménage, les petites ballades avec son appareil photo, les après-midi aux enfants et quelques soirées par mois à la supervision de groupes. C'est comme cela, petit à petit qu'elle s'est construite une boîte à trésors contenant ses projets finis ou encore en court. Le tout premier fut les "petits bouts de Bible", dont elle a écrit les textes (des petits poèmes rigolos reprenant au niveau des plus petits les histoires de la Bible et que Boris Antal a illustré et animé). Toutes les vidéos sont à savourer sur youtube et vimeo http://www.youtube.com/channel/UCgwJ9ihL2CzsVL7zrL92ieg

En 2017, elle a sorti son tout premier livre (en allemand), racontant l'adoption de Pia, leur petite dernière. La société biblique belge a sorti un livre "paroles, prières et envols", remplis des photos que Rebecca a glanées au quotidien. http://www.la-bible.be/boutique/extraits-de-la-bible/892-paroles-prieres-envols-9782930209388.html Ses textes sont aussi régulièrement à lire sur le blog des fabuleuses au foyer, de quoi faire sourire les mamans et surtout les encourager, les valoriser. https://fabuleusesaufoyer.com/