NoteOfHope - Faire valoir ses droits, un choix, une décision

Faire valoir ses droits, un choix, une décision

A l'occasion de cette nouvelle journée internationale du droit des femmes, qui, une fois de plus, fera couler beaucoup d'encre, j'aimerais mettre en lumière trois femmes qui, selon moi, ont contribué, à leur manière, et avec leur moyens, à faire valoir leurs droits. Parce que je veux m'inspirer des exemples de celles qui m'ont précédée et que, potentiellement, leur histoire peut avoir un impact positif et durable sur mes attitudes, décisions et choix de vie.

Il y a tout d'abord cette femme qui a fait valoir ses droits à l'égalité. Je parle de Rosa Parks. Cette afro-américaine qui "devint une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui valut le surnom de « mère du mouvement des droits civiques » auprès du Congrès américain."* Qu'a-t-elle fait de si illustre ? Elle a simplement choisi et décidé de dire "non" ou plutôt "stop, ça suffit !", là où d'autres continuaient à baisser le nez et subir l'injustice.

Dénoncer pour influencer

Un jour comme un autre où elle prend le bus, elle décide ce jour-là de refuser de céder sa place à un passager blanc (la place qu'elle occupait était interdite aux noirs). Après moult rebondissements, cet acte, qui peut, de prime abord, nous sembler anodin aujourd'hui, a fait que, un peu plus d'an plus tard, "la Cour suprême des États-Unis a cassé les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles"*. Nul doute que si Rosa n'avait rien dit ce jour-là, à coup sûr rien n'aurait changé..

Je pense aussi à Marie Durand, cette protestante qui fut emprisonnée dans la Tour de Constance pendant 38 ans à cause de sa foi. Au cours de toutes ces années, elle a pu soutenir et encourager les autres prisonnières, notamment lorsque celles-ci étaient près de renier leur foi pour retrouver leur liberté. Certains d'entre nous ont d'ailleurs peut-être entendu parler de l'inscription "Résister" qu'elle a gravée sur la margelle du puits de la prison où elle se trouvait.

Résister pour assumer

Par sa foi, sa persévérance et son courage, Marie Durand a fait valoir son droit à la liberté de conviction religieuse, indépendamment des circonstances et de son environnement. Et, d'une certaine façon, elle a eu gain de cause puisqu'elle est sortie de son cachot en 1768, à l'âge de 57 ans. Probablement affaiblie et usée mais.. vivante grâce à Dieu et fidèle à ses convictions..

Enfin, je pense à une femme dont l'histoire remonte à bien plus loin dans le temps. Cette même femme qui, dans le cadre de ses fonctions de prophétesse, a fait appeler Barak pour lui transmettre un message reçu de Dieu à son attention. Je parle bien sûr de Débora.

Ce qui me marque chez cette femme, c'est sa confiance tranquille dans ce qu'elle sait avoir reçu de Dieu et sa non moins tranquille conviction qu'elle doit faire appeler le juge du moment établi par Dieu. Elle aurait aussi bien pu se dire : "Puisqu'il est juge, Dieu peut lui parler directement !?".. Mais visiblement, son écoute de Dieu et sa capacité à obéir ont motivé sa décision. Et quand on sait que grâce à son obéissance, c'est tout un peuple qui a été délivré d'un oppresseur, on ne peut que saluer son choix de décision ! (voir Juges 4)

Exercer pour impacter

D'une certaine façon, et même si la question des "droits des femmes" n'était probablement pas d'actualité à l'époque, Débora a inconsciemment fait valoir son droit à exercer son ministère, sa vocation, comme n'importe quel homme.

J'ai personnellement grandi au sein d'une communauté chrétienne où certaines places et certains rôles étaient (et sont encore souvent..) réservés aux hommes, d'où je pense ma sensibilité particulière pour ce que j'interprète comme "l'audace" de Débora.

Son histoire et son exemple m'ont définitivement rassurée sur le fait que Dieu, Lui, accorde les mêmes droits aux hommes et aux femmes. Je me sens accueillie, aimée et respectée par Lui pour qui je suis ou plutôt pour "qui Il a fait de moi".

Chacune de ces femmes me conforte dans ma conviction qu'au sein de notre contexte et auprès de nos pairs, nous avons, chacune dans notre zone d'influence, un rôle prépondérant à jouer et une mission à accomplir pour impacter de façon significative et durable notre génération.

Et, indirectement, elles me rappellent aussi que je peux d'autant faire valoir mes droits, acquis par Christ à la croix, à la liberté, à la joie de vivre et à l'accomplissement de ma destinée en Lui. Chapeau bas mesdames et respect pour vos exemples...

*source : wikipédia

Pour mieux connaître Carole, n'hésitez pas à visionner son site web : des-mots-pour-le-dire.com