Confinements obligent, nous passons de plus en plus de temps sur nos écrans et notre vie entière se passe majoritairement en ligne : vie professionnelle, loisirs, courses, et même vie d'église. 

Avec l’évolution technique, de plus en plus d’églises proposent leurs services en ligne, de telles sortes qu’en tant que chrétiens nous pouvons « assister » à tous les rassemblements qui nous intéressent. 

Les églises (et pasteurs) en « vogue » sont aujourd’hui à portée de clic !

Merci Seigneur pour cette technologie qui permet de bénir et d’atteindre un grand nombre. Maintenant, avec l’envolée d’internet ces dernières années, on assiste à un phénomène assez dangereux : "l’autarcie spirituelle". Autrement dit, je n’ai plus besoin d’église locale, je me suffis à regarder un culte en ligne le dimanche et, de messages en messages (de messagers en messagers) je me nourris et me suffis à moi-même. 

Pourtant, il y a bien quelque chose de précieux dans l’église qu’une église virtuelle peut difficilement remplacer : la communion fraternelle. Personnellement, c’est cet aspect de l’église qui m’a le plus manqué ces derniers mois. Rencontrer mes frères et sœurs, discuter face à face avec eux, voir leur regard, leur attitude, leur langage corporel qui va me dire (bien plus que leurs mots) comment ils vont vraiment.  

Frères et sœurs, ne faisons pas l’erreur de vivre notre vie d’église uniquement en ligne. Il n’y a rien de mal, dans ces temps particuliers à se ressourcer auprès de communautés qui sont un peu plus « riches » au niveau louange ou plus encourageantes au niveau message. Cependant, ne soyons pas uniquement des consommateurs qui prennent ce dont ils ont besoin. Gardons le contact avec nos frères et sœurs et déplaçons-nous pour les rencontrer. 

Avec la croissance d’internet, il  y a un autre phénomène que j’observe ces dernières années : le développement des "intermédiaires spirituels". Ces ministères, enseignants, prophètes, évangélistes dont on devient les « followers », les admirateurs.  Ils sont nos mentors, nos coachs, nos leaders, ces personnes qui nous inspirent, nous nourrissent spirituellement. 

Si dans l’ancien testament le St-Esprit saisissait des prophètes qui parlaient de la part  de Dieu, depuis la venue de Jésus et l’avènement du St-Esprit, tous les croyants peuvent désormais être remplis du Saint-Esprit et entendre la voix de Dieu. C'est la grande étape du Nouveau Testament : le salut pour tous et la vie de l'Esprit pour tous !

Bien sûr, Ephésiens 4 nous rappelle que Dieu donne à l’église des ministères mais ils sont appelés à amener les gens près de Dieu, plus à en être les intermédiaires. 

Soyons des chrétiens matures, ne vivons pas notre vie spirituelle par procuration, dans un état de dépendance. Comme j’aime le dire  "ne soyons pas des brebis qui suivent les brebis, mais des brebis qui suivent le bon berger." Encore une fois, merci Seigneur pour ces brebis plus expérimentées, proches de Dieu, devant pour nous encourager, nous défier, nous enseigner mais gardons nos yeux fixés sur Christ et nos cœurs enracinés en Lui et en sa parole. Osons décortiquer nous-mêmes la parole sans toujours attendre que d’autres le fassent à notre place et nous donnent à manger.  

Frères et sœurs, je dis cela avec beaucoup d’amour. Il est vrai que le découragement, l’impact du confinement sur nos églises locales peut nous tenter de fuir en ligne et de trouver une herbe plus verte ailleurs. Mais cela ne résoudra pas les difficultés sur le long terme. Nous avons notre place dans l’église, prenons-là et osons être des acteurs du changement si nécessaire !

Alors oui, merci Seigneur pour l’église en ligne, mais merci Seigneur pour l’église en « chair et en os », celle de mon quartier, de ma ville. Merci Seigneur pour mon pasteur, mes frères et sœurs. S’ils sont en souffrance et en difficulté pour apporter à ma vie ce dont j’ai besoin actuellement, prions pour eux et demandons à Dieu d’être des instruments de sa bénédiction.